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Découvrez un panorama et une analyse du marché de l’énergie au premier trimestre 2024

Nous vous disons tout sur le marché de l'électricité et du gaz

Le marché de l'électricité 

Le marche se maintient malgré une forte volatilité environnante 

Le trimestre s'est conclu avec une modeste fluctuation sur les marchés de gros de l'électricité.

Le contrat de base pour l'année 2025 a légèrement baissé de -0,16 €/MWh, atteignant 76,99 €/MWh le vendredi 15 mars, contre 77,15 €/MWh la semaine précédente.

Le contrat pour 2026 a connu une baisse plus marquée de -1,12 €/MWh, clôturant à 67,57 €/MWh, tandis que pour 2027, la diminution a été encore plus prononcée, chutant de -2,26 €/MWh pour finir à 64,40 €/MWh.

Ces ajustements reflètent une stabilisation relative post-hausses précédentes, indiquant une réactivité continue du marché aux facteurs comme la disponibilité de production et les anticipations de demande.


La consommation d'électricité en Europe est en augmentation.


La dynamique du marché de l’électricité en Europe est en mutation, stimulée par une prévision d'augmentation significative de la demande électrique d'environ +2,9% en 2024 et +2,7% en 2025. Cette croissance est principalement attribuée à une reprise partielle de l'industrie, bien que le secteur chimique connaisse des difficultés. La sidérurgie européenne devrait connaître un léger rebond de +5,6% annuel après une période de déclin.

Cette évolution survient après une chute de la demande industrielle d'électricité de -3,7% en 2023 due à la crise énergétique exacerbée par le conflit en Ukraine. Les prix de l’électricité pour les industriels devraient diminuer de -15 à -30% en 2024, mais resteront élevés par rapport aux niveaux pré-crise. Pour les consommateurs résidentiels et tertiaires, une hausse d'environ +30% est prévue par rapport à la moyenne de 2017-2021.

Cette augmentation de la demande pourrait mettre sous pression les capacités de production et les infrastructures existantes, exacerbant la volatilité des prix de l’électricité qui continue de peser sur les consommateurs et les entreprises. L'accent accru sur l'électrification et les énergies renouvelables est crucial pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2, mais nécessite un soutien politique fort pour surmonter les défis technologiques et financiers associés.


Le challenge de RTE en termes de stratégie d’investissement. 


RTE annonce un plan d’investissement ambitieux pour moderniser le réseau électrique français et soutenir la transition énergétique, visant à tripler les investissements annuels à 6 milliards d’euros d’ici à 2028, avec une mobilisation totale de 100 milliards d’euros sur 15 ans. Ce programme vise à réduire la dépendance aux énergies fossiles et à renforcer l'intégration des énergies renouvelables. Ces investissements sont cruciaux pour améliorer la capacité du réseau à supporter les énergies vertes, stabiliser les prix sur le marché de l’électricité et préparer une transition vers une énergie plus propre et durable.


Qu’en est-il du nucléaire en France ? 


En mars 2024, la capacité nucléaire française a diminué de 350 MW par rapport aux prévisions d’EDF, avec 16 réacteurs sur 56 arrêtés, représentant 28% du parc nucléaire. Cette baisse a limité la production d’électricité nucléaire à 61% du total national, soulevant des préoccupations sur l'impact sur le marché de l’électricité.


Le marché de l’électricité en résumé : 


Les prix de gros de l’électricité ont montré une correction à la baisse cette semaine après une période de volatilité depuis le 23 février, marquée par un creux de près de 3 ans à 66,76 €/MWh. Les fluctuations ont oscillé d'environ 12 €/MWh depuis lors. Malgré la récente correction, les prix restent dans une fourchette attendue entre 65 et 80 €/MWh, soutenus par des fondamentaux positifs du marché et une possible reprise industrielle avec l'approche du printemps. À court terme, les prix devraient se maintenir autour de 75 €/MWh.



Le marché du gaz 


2025 avec de légères hausses à prévoir et une baisse attendue pour 2026 et 2027


Les prix de clôture du gaz du 15 mars montrent des tendances divergentes par rapport à la semaine précédente. Le contrat pour 2025 a légèrement augmenté de +0,314 €/MWh à 29,579 €/MWh, tandis que celui pour 2026 a baissé de -0,102 €/MWh à 27,948 €/MWh et celui pour 2027 a chuté de -0,531 €/MWh à 26,385 €/MWh. Cette évolution reflète une sensibilité continue du marché aux changements, avec une pression à la baisse anticipée pour les années à venir malgré la hausse observée pour 2025.


Les livraisons de gaz russe en chute libre sans surprise


En février 2024, les exportations de gaz russe vers l’Europe ont chuté de 8,1% à 4,52 milliards de mètres cubes, principalement en raison d’une baisse de la demande de GNL russe. Malgré les sanctions européennes sur le pétrole et le charbon russe après l’invasion de l’Ukraine, l’Europe maintient ses importations de gaz, mais vise à les éliminer d’ici 2027. Cette situation soulève des questions sur la résilience de l’approvisionnement gazier européen et son impact sur le marché, alors que la part de la Russie dans les importations de gaz est passée de 40% avant le conflit à moins de 10%.


Ces développements mettent en lumière la complexité et la volatilité du marché gazier européen, influencées par la géopolitique, les transitions énergétiques et les innovations technologiques. La sécurité de l’approvisionnement, la diversification des sources et la stabilité des prix demeurent des préoccupations majeures pour l’Europe dans sa quête vers une plus grande indépendance énergétique et une transition vers des énergies durables.


Le marché du gaz en résumé :


Les tensions croissantes entre la Russie, la France et d'autres pays européens pourraient perturber les marchés gaziers européens à court terme malgré une diminution des importations de GNL russe.